Comment Nevers Agglomération a gagné
20% de rendement sur son réseau d'eau

Témoignage

Dominique DERANGERE
Cheffe du service Eau-Assainissement – Nevers Agglomération

Fabrice PACCAMICCIO
Responsable régie Eau – Nevers Agglomération

• Pouvez vous nous parler des nombreux points de rendement que vous avez obtenus ?

  

  D.D. :

  Les rendements en 2014 étaient nettement insuffisants et n’atteignaient pas les seuils nécessaires pour prétendre à des subventions de l’Agence de l’Eau. Ils étaient tout juste au-dessus des rendements édictés par la loi de Grenelle. De 74%, grâce au maillage et à la télégestion, le rendement réseau obtenu en 2020 dépasse les 94%.

• Vous avez déployé de nombreux postes locaux et data loggers SOFREL sur vos ouvrages. Qu’apportent-ils aux équipes de la régie ?

  

  F.P. :

  A l’heure actuelle nous utilisons pleinement les postes locaux SOFREL S500 et S4W pour faire de l’acquisition de données, du reporting vers la supervision, du report d’alarmes, des communications inter-sites… Nous utilisons les fonctions automatismes pour faire de la permutation automatique de pompes, de la variation de fréquences et de pressions. Le S4W en particulier répond aux problèmes sur la cybersécurité. Il permet de communiquer intégralement en IP de façon sécurisée et de donner des accès aux personnes autorisées.

  Les SOFREL LS nous permettent de suivre quotidiennement ce qu’il se passe sur le réseau de distribution d’eau, d’archiver les informations et de voir les évolutions du débit transitant à travers les compteurs et débitmètres.
  Les points forts des produits SOFREL sont de pouvoir tout connecter, tout automatiser… les seuls freins des produits sont en fait ceux que nous nous mettons nous même par nos compétences ou notre imagination.

• Suivre au plus près les consommations d’eau est un point essentiel pour le service.

  

  D.D. :

  L’intérêt de toute cette télétransmission est d’apporter un meilleur service auprès de nos abonnés, en particulier les «gros consommateurs». Par exemple le stade de rugby USON, les stades de foot, les écoles, les maisons de retraite… là où les problèmes d’alimentation en eau ainsi que le contrôle des consommations se posent réellement. En arrivant à sectoriser, à suivre et télésurveiller ainsi nos réseaux on est capable sinon d’anticiper, au moins de réagir très rapidement en cas de dérives des consommations.

• Vous avez fait appel au LACROIX LAB pour croiser des données diverses afin d’avoir une meilleure compréhension du réseau. Pouvez vous nous expliquer ce que cela apporte de plus à votre supervision ?

  

  F.P. :

  Quotidiennement nous avons 5 000 données qui sont remontées sur nos serveurs. Elles sont gérées par le biais de la supervision PCWin2 installée dans notre régie. Cette solution full web nous permet d’interroger la supervision depuis nos PC en intranet mais aussi par le biais de nos téléphones portables et tablettes en communication IP via le VPN que nous avons installé.

  À l’heure actuelle PCWin2 est très performant pour nos besoins en régie. Néanmoins on a voulu pousser un peu plus loin l’exploitation des données en croisant les données de télégestion avec d’autres bases de données telles que la cartographie de notre SIG et les données de facturation. Pour cela nous avons fait appel au LACROIX LAB. De ce partenariat est née une application qui permet de partager les données et de les imager pour les rendre plus accessibles aux agents de la régie. Ça nous permet d’être plus réactif sur le terrain, d’analyser les données en temps réel, d’écarter rapidement des anomalies de données ou alors de cibler les fuites sur le réseau.

• Les économies réalisées grâce à la télégestion sont de quelles ordre ?

  

  D.D. :

  On a estimé que depuis 2014 les gains de productivité en rendement nous font économiser chaque année 200 000 m3 d’eau. À l’heure actuelle, compte tenu des changements climatiques c’est quelque chose dont on est particulièrement fier. Ces résultats nous incitent à continuer dans le temps.
  D’un point de vue financier, si l’on prend en compte toute l’eau que nous n’avons pas eu à produire inutilement ce sont également 130 MW qui sont économisés grâce à cette télésurveillance.